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Perspectives économiques et financières – Avril 2018.pdf
Sommaire
Perspectives économiques
La croissance de l’économie canadienne a brutalement ralenti au second semestre de 2017 après une évolution vigoureuse au cours du premier semestre. À compter de 2018, nous prévoyons que la croissance des exportations rebondira après le faible deuxième semestre de 2017, alors que les dépenses des consommateurs et les contrats d’investissement résidentiel ont connu un ralentissement.
Nous prévoyons que le PIB réel progressera de 1,9 % en 2018 et en 2019 pour ensuite ralentir et s’établir à une croissance moyenne de 1,5 % par année de 2020 à 2022. Cette diminution traduit en partie l’incidence de l’augmentation graduelle de la tarification du carbone. À moyen terme, nous prévoyons que l’économie canadienne dépendra moins des dépenses de consommation et du secteur du logement alors que les investissements commerciaux et les exportations contribueront davantage à la croissance économique.
Nous supposons que la Banque du Canada maintiendra son taux directeur à 1,25 % jusqu’en mai, avec des augments de 25 points de base chaque trimestre jusqu’à ce que le taux retourne à son niveau neutre (nominal) de 3,0 % d’ici le premier trimestre de 2020.
Perspectives financières
Pour l’exercice 2017-2018, nous prévoyons que le solde budgétaire affichera un déficit de 18,8 milliards de dollars, ce qui est inférieur de 1,4 milliard de dollars aux prévisions présentées en octobre. La révision à la baisse de nos prévisions tient essentiellement à une estimation à la baisse des charges de programmes directes, attribuable, en partie, au report des dépenses d’infrastructure.
Nous nous attendons à ce que le déficit budgétaire diminue graduellement pour s’établir à 10,6 milliards de dollars (0,4 % du PIB) en 2022-2023. À moyen terme, nous prévoyons que les revenus, en particulier les impôts sur le revenu, augmenteront plus rapidement que le PIB nominal alors que la croissance des dépenses de fonctionnement du gouvernement demeure limitée. Cette limitation découle d’une baisse projetée des avantages sociaux futurs accordés aux employés fédéraux, ainsi que des baisses modestes – d’après les plans d’embauche actuels du gouvernement – du nombre des effectifs fédéraux jusqu’à l’exercice 2019-2020.
Nous estimons à environ 5 % les chances que le budget soit équilibré ou excédentaire en 2020-2021, et également à 75 % les chances que le ratio de la dette fédérale au PIB en 2020-2021 se situe sous le niveau ciblé du gouvernement de 30,9 %.
Le DPB a estimé de façon indépendante l’effet sur les perspectives financières de dix mesures visant les revenus et les dépenses annoncées depuis l’EEA et incluses dans le budget de 2018. Au total, le DPB estime que le coût des nouvelles mesures est 1,4 milliard de dollars (7 %) plus élevé que le gouvernement avait estimé dans le budget de 2018.
Pour l’exercice 2017-2018, le DPB prévoit que le déficit sera inférieur de 0,6 milliard de dollars aux prévisions du gouvernement dans le budget de 2018. Au-delà de 2017-2018, le DPB prévoit que les déficits budgétaires seront par année, en moyenne, inférieurs de 1,4 milliard de dollars à ceux prévus dans le budget de 2018. Cette différence est attribuable en grande partie aux prévisions plus élevées pour des frais de la dette publique, des charges de programmes directes et des prestations pour enfants.